Festival Ukulélistique Belge:debriefing

Comme il y a deux ans, nous sommes retournés au deuxième festival de ukulélé de Belgique le 9 mai dernier. Le festival était d’une étonnante densité, car sur les douze heures non-stop qu’il a duré, se tenaient pas moins de onze sets de concerts, deux sets de scène ouverte d’une heure chacun, trois ateliers de pratique, une tombola, une exposition de ukulélés Martin, différents stands à visiter, et plein de gens à rencontrer. Nous n’avons forcément pas pu couvrir l’intégralité des évènements, mais la vidéo ci-dessus vous donnera quelques impressions que le présent article devrait compléter.

Avant de laisser les plus courageux lire la suite, saluons le travail des organisateurs Frederick Goossens, Remco aka ukulelezaza et Dirk – batteur des Winin’ Boys et patron du ‘t Ey à Belsele – sur ce festival en attendant avec impatience la prochaine édition !

Très ponctuels et matinaux, nous arrivâmes à l’aube aux alentours de midi à peu près en même temps que les organisateurs et les artistes, qui à ce moment semblaient quelque peu éprouvés par les agapes de la veillée précédente – pas tant que ça puisqu’on les retrouvions frais et dynamiques quelques heures plus tard lors des prestations scénique, à moins qu’un mystérieux pot ou cocktail belge leur ait entre-temps redonné quelque entrain, en tous cas si il y en avait, nous on n’en a pas eu !

L’ambiance du lieu était plus sérieuse que la charmante école qui avait accueilli l’édition 2005 à Belsele, nous nous retrouvions là au Stadsschouwburg Foyer de Spiegel de la ville de Sint-Niklaas/Saint-Nicolas.

Peu après l’arrivée nous tombâmes nez-à-nez avec, outre la figure connue de Frederick Goossens, d’autres habitués des festivals ukulélistiques en les personnes de Yan Yalego et MarcArthur.

Le premier se remettait de l’open mic de la veille au soir dont le second vantait la qualité.

Pas loin de là les ukulele-heroes Gus & Fin reprenaient des forces – ce qui n’était pas superflu puisque leur première prestation n’allait pas tarder.

Le festival allait s’ouvrir officiellement avec une représentation de l’organisateur :

Frederick Goossens et sa bande de Winin’Boys animèrent l’entrée devant la grande salle. Une série de concert commençait ensuite dans le grand auditorium avec des fauteuils en velours, plein de places, et un magnifique ukulélé géant sur la scène :

Jan de Smet après avoir chanté en hawaiien dans les couloirs démarrait un numéro multi instrumental en solo, avec des textes hélàs pas tellement en français mais sans doute très drôles à entendre les rires du public néerlandophone. Il était suivi par le couple de blues italien Max et Veronica, aka Veronica Sbergia et Max de Bernardi

et enfin Gus & Fin terminaient ce premier set par une première intervention des plus dynamiques

Osons l’avouer, nous n’assistâmes pas à l’intégralité de tous les concerts de ce jour, car d’autres attractions attirèrent aussi notre attention. En premier lieu bien sûr, une bon moment passé à reluquer l’exhibition de somptueux ukulélés Martins que nous présenta Remco aka Ukulelezaza.

Objets de convoitises confidentiels, rarement exposé, des étuis divers disposés en un joli assemblage attira notre avide attention :

Mais bien sûr ces très rares exemplaires de 2, 3 et 5K aussi :

Tout autant que des modèles moins rares mais tout aussi désirables tels ce taropatch acajou (dont la version 3K se trouvait dans une vitrine à côté):

Et quelques Ditson forcément, Winin Boy oblige…

Outre ce somptueux déballage, on pouvait aussi discuter le bout de gras avec le très accueillant Ken Middleton, récemment devenu représentant de la marque Ohana Ukuleles pour l’Europe. Sur son stand des tas de nouveaux modèle de ladite marque était disponible pour essai dont un très très convaincant modèle soprano table en cèdre et un ténor table en épicéa pas mal du tout.

Ken nous expliqua que Ohana essaie de préciser son marché vers une variété de ukulélés en bois massif, dans une gamme de prix très raisonnable. On apprit aussi que ces ukulélés sont fabriqués en Chine avant d’être assemblés et réglés aux Etats-Unis.

Le festival comprenait une tombola et on pouvait s’amuser à espérer gagner un des lots exposés à l’entrée (à l’instar de Benjamin du C.O.U.L.E) :

Entre la première et la deuxième série de concerts une salve de scène ouverte accueillait Redcats, Rob’n Catou, Uketube et El Adrenalid.

Pendant ce temps les têtes d’affiche animait aussi les couloirs :

alors que d’autres se faisaient interviewer pour la télévision :

S’ensuivit une deuxième fournée de concert avec les tout à fait charmants The Uke Box :

qui animaient également un très joli stand. Ils étaient suivis de José Parrondo:

La deuxième partie de la scène ouverte s’ouvrait avec Hopeloos, Gertrude etGérard, Marcarthur et Hein Overbeek & Anne van der Wal.

Pendant ce temps les organisateurs et les artistes se mélangeait au public, tels ce Remco accoudé au bar:

Ou Gus de Gus & Fin essayant un ukulélé en plastique :

D’autres s’occupaient par ailleurs dans les ateliers, avec The Uke Box qui se chargeait des débutants, Ukulelezaza faisait sa démonstration de strummings, et Yan Yalego expliquait son blues au ukulélé. Juste après avoir tenu son atelier, on le retrouvait affrontant tout seul la grande salle de concert :

équipé d’un très beau ukulélé baryton. Max et Veronica remettaient le couvert dans la même couleur, avant de laisser le plateau aux Mecs du Nord.

Toutes ces activités nous ayant amenés à 23 heures, ce fut la déception de la soirée devant ce terrible double constat évident : primo nous n’avions pas de billets gagnants à la tombola, secundo nous allions devoir rater le concert des Hot Potato Syncopators qui démarrait à minuit passé.

Fourbus et dépités, nous risquâmes néanmoins un œil et une oreille attentive au deuxième concert de Gus & Fin :

avant de rentrer à Paris, convaincu une fois de plus par le talent d’organisation de nos amis belges et par la qualité de ce festival !