La Playlist de Radio Ukulele.fr

curateur : Cyril LeFebvre


L’air du Moustique, extrait de la bande originale du film Attila Marcel, composé par Sylvain Chomet.
L'Air du Moustique - B.O.F. Attila Marcel

L’ukulélé est visible à l’image mais aussi audible dans les musiques d’Attila Marcel, en particulier avec cet Air du Moustique composé à l’instar des autre musiques de cette bande originale – y compris la chanson éponyme du film – par Sylvain Chomet. – B.S.G.


CadréeMon ukuléléJules De Neumostier (article)
Jules De Neumostier - Mon Ukulélé
Jules De Neumostier (1905-1989), interprète, speaker, humoriste et animateur des années 1930, chante ici accompagné par l’orchestre Jean Duchesne et un ukuléliste qui joue vraisemblablement du banjulélé dans un style très britannique mais pas moins virtuose. – P.G.


Shanghai LilKen & Bob

Ken and Bob - Shanghai Lil

Derrière le double pseudonyme Ken & Bob se cachent à peine deux figures quasi historiques quoique contemporaines du ukulélé et de la musique hawaiienne : Ken Emerson (que l’on retrouve plus bas dans notre programme) et Robert Armstrong. De leur virtuose album édité par le Grass Skirt Records de Les Cook ils nous offrent ici cette savoureuse reprise d’un morceau composé par deux acteurs légendaires du Tin Pan Alley et des musicals américains : Harry « That’s Amore » Warren et Al « Tiptoe through the Tulips » Dubin. On n’aura pas à chercher bien loin un lien de ces deux prolixes créateurs à notre instrument favori : on peut voir le premier accompagné sur cette vidéo par Ian Whitcomb à l’ukulélé, et le second complice dans cet enregistrement pas loin de Ukulele Ike – qu’on retrouve ici-même immédiatement en dessous (et un peu plus bas). Shanghai Lil a été créée pour la comédie musicale de 1933 Footlight Parade, on pourra donc également constater que la version originale manque tout de même de ukulélé ! – B.S.G.


Sweet LeilaniCliff Edwards

Cliff Edwards - Sweet Leilani

Dès la fin des années 1930, Ukelele Ike aka Cliff Edwards a presque cessé de faire le mirliton avec la bouche et autres pitreries blackface qui lui ont valu une gloire immense pendant toute la décennie précédente. Il a troqué son Martin soprano contre un ténor et opté pour un crooning melliflue. Ces choix le conduisent à une seconde carrière dont l’apogée se situe en 1940-1941, lorsqu’il prête voix à quelques représentants de la gent animale costumée chez Walt Disney : Jiminy Cricket stridulant When You Wish Upon a Star dans « Pinocchio », puis Jim Crow croassant When I See an Elephant Fly dans « Dumbo ». Nul autre à cette époque n’était mieux à même de charmer nos tout-petits en leur susurrant la berceuse que le chef d’orchestre Harry Owens avait composée le 20 octobre 1934, au lendemain de la naissance de sa fille Leilani à l’hôpital Kapiolani d’Honolulu. Alors en pleine période hawaiiana, Bing Crosby aima Sweet Leilani dès qu’il l’entendit jouée au Royal Hawaiian Hotel et fut le premier à l’enregistrer en 1935. Il parvint à l’imposer encore dans le film « Waikiki Wedding » de 1937 et la petite berceuse devenue sérénade décrocha ainsi l’Oscar de la meilleure chanson 1938. Plus grand succès mondial du répertoire hapa haole hawaiien, ses innombrables et célèbres versions ne se comptent plus depuis. Moins connue, celle de Cliff Edwards reste pourtant une des seules qui préservent son utilité première : consoler à coup sûr le marmot dans sa bercelonnette. – C.L.


Sweet Georgia BrownJim & Bob, The Genial Hawaiians

On connaît surtout Bob Pauole (1906-1952) grâce aux onze extraordinaires titres qu’il grava à la guitare hawaiienne le 12 décembre 1933 dans les studios Bluebird de Chicago, accompagné de Jim Holstein à la guitare. Pour clore en beauté cette journée d’enregistrements mémorable, seule trace sonore de la virtuosité des deux compères parvenue jusqu’à nous, Bob empoigna son ukulélé et joua avec Jim, Sweet Georgia Brown. L’horloge eût-elle tinté deux minutes plus tôt aux oreilles de l’ingénieur du son l’heure de la pause syndicale et nous n’aurions jamais rien su de l’ukulélé dont Bob gratifiait quotidiennement les auditeurs des stations de radio WENR puis WBBM entre 1928 et 1934, sinon ce qu’en disait en novembre 1929 un journaliste de la Sterling Gazette après un concert : « … his ukulele souding like an entire jazz orchestra is one of the hits of the show ».
(Disque 78t de la collection Les Cook qui figurera dans le CD Jim & Bob, The Genial Hawaiians à paraître bientôt sur Grass Skirt Records.) – C.L.


Dear Old Sunny South By The SeaJimmie Rodgers

James Charles « Jimmie » Rodgers (1897-1933) débuta sa carrière musicale en 1925 dans la minstrelsy blackface-yellowface d’une troupe pseudo-hawaiienne qui tournait dans les foires du Midwest. À ses premières chansons de cow boys et hoboes teintées au blues noir, il ajouta tout naturellement les envolées du yodel tyrolien accompagnées de guitares hawaiiennes, d’ukulélés, et inventa ainsi la country music moderne. Sur les 122 chansons qu’il grava entre 1927 et 1933, un quart (31 exactement) incluent une steel guitar, jouée par dix artistes différents, et l’ukulélé est présent sur nombre d’entre elles, parfois tenu par lui-même. Ainsi de Dear Old Sunny South By The Sea enregistré aux studios Victor de Camden, New Jersey, le 14 février 1928. Jimmie joue donc l’ukulélé, Julian R. Ninde la guitare d’accompagnement et Ellsworth Thomas Cozzens (1896-1966) a signé la chanson, se charge de la guitare hawaiienne en intro, la pose le temps d’un solo de mandoline puis la reprend pour conclure. Cozzens était l’oncle maternel de Mike Auldridge (Country Gentlemen, Seldom Scene …). – C.L.


Quatre chansons tahitiennes sélectionnées par 8cordes aka Philippe Gemgembre :


Mama e tairi ia aiu Ensemble Tauhiti Faimono (avec Tihoni au chant)

De l’indiscutable influence de la country music sur la chanson polynésienne à travers les westerns projetés au Ciné Bambou de Papeete. Enregistrement d’Adolphe Sylvain, par ailleurs célèbre photographe de la vahiné tahitienne en noir et blanc à la même (Belle) époque, créateur en 1946 de Radio Papeete et du premier label discographique tahitien, Mareva.
Sur la chaîne 8cordes, une autre jolie chanson de l’Ensemble Tauhiti Faimono où se mêle aux chants, aux guitares, aux ukulélés, le mirliton. – C.L.


Je n’ai pas de guitareTamarii Punaruu

« Les enfants de Punaruu » (comme on disait : « les gamins de Paris » ou maintenant les « djeunes », tel le « Trio Tautira Djeunes » à Tahiti) n’ont effectivement pas de guitare sur cette chanson, mais des ukulélés tahitien et hawaiien, un bongo et une basse punu (basse bidon). Album Punaauia Beach Plage enregistré à Papeete par Yves Roche sur Tamure Records. – C.L.


Hitiaa soloTilda Saminadam

Tilda enregistrée au Hitiaa Ukulele Festival 2011. Images de sa prestation : ICI
L’ensemble des artistes présentés a été filmé par TNTV : ICI

Liens sur l’événement de cette année et des précédentes éditions dans le forum. – C.L.


Manu rereCharles Mauu

Charles ou Charley Mauu (1918-1990) fut une vedette des studios hollywoodiens. Il apparaît dans de nombreux films et séries télé, de « Annie, reine du cirque », « Tarzan et la belle esclave », « Chanson païenne » (ces trois films en 1950) jusqu’à « Le passager clandestin » (1958), en passant par « Un Américain à Paris » (1951), « Bal à Bali » (1952), « Ma and Pa Kettle at Waikiki » (1955) et bien d’autres.
Il a aussi enregistré en Californie quelques chef-d’œuvres de musique exotica avec The Royal Polynesians, puis de la chanson tahitienne à Tahiti. Dans un film 16mm tourné par Gaston Guilbert qu’a restauré l’ICA, on peut le voir se balader vers la presqu’île en jouant du banjolélé, mais la pochette de l’album Tamure Tahiti enregistré sur Dot par le même Guilbert le présente : « Charles Mauu, His Coconut Uke and Roche’s Tahitians ».
La Poste polynésienne édita un timbre à son effigie. – C.L.


Ode To Joy (Tutorial) –The Ukulele Orchestra of Great Britain
George vous invite à joindre le UOGB pour interpréter l‘Hymne à la joie de Beethoven. – C.L.


Ticket To Ride Ukulélé Club de Paris – 2004
Un enregistrement que feu-l’Ukulélé Club de Paris avait réalisé spécialement pour la compilation japonaise Beatles Ukulele Vol. 2 sur laquelle figuraient aussi le UOGB, James Hill, Daniel Ho et beaucoup d’artistes japonais, dont Petty Booka. – C.L.


Crazy Words, Crazy Tunes – Vaughn DeLeath – 1927
Après son Ukulele Lady de 1925, Vaughn DeLeath réitérait avec sa copine May Singhi Breen à l’ukulélé. Saint-Granier interpréta la même année une version française de ‘’Crazy Words…’’ sous le titre Le Ukulele. – C.L.


Somebody’s LonelyPrince Wong – 1926
Artiste californien d’origine chinoise, George Louis présentait sous le joli pseudo de Prince Wong un numéro de « Yellow-Face » dans lequel il jouait la guitare hawaiienne et l’ukulélé. Ces caricatures de Chinois interprétées par de vrais Chinois partageaient volontiers les scènes du vaudeville avec les numéros de « Black-Face » joués par des Noirs (Bert Williams en reste un exemple célèbre). Le succès de Prince Wong lui valut d’enregistrer chez Perfect quelques titres dans lesquels il montre ses talents en solo à la guitare hawaiienne et à l’ukulélé. – C.L.


The Argentine, the Portuguese…The Duncan Sisters – 1928
Les deux sœurs, Rosetta et Vivian, dans la pure tradition « Black-Face » (Topsy and Eva), n’hésitaient pas à entonner des chansons que l’on jugerait aujourd’hui « politiquement incorrectes ». Celle-ci enregistrée pour His Master’s Voice lors de leur tournée anglaise de 1928.
Un fabriquant de Chicago édita un ukulélé orné de leurs portraits et nommé « Cicero » en l’honneur d’un Mean Cicero Blues qu’elles rendirent célèbre en 1924. – C.L.


Los MeneosFrank Ferrera – 1924
Portugais d’Hawaii, Frank Ferera (ou Feirrera, ou Ferrera, et sous de nombreux pseudos) interpréta quelques solos à l’ukulélé au milieu des centaines (milliers ?) de titres qu’il grava à la guitare hawaiienne – quelquefois indiquée de manière erronée « ukulele » sur les étiquettes et publicités, les maisons de disques confondant encore souvent les deux instruments.
(merci à Dav pour cette belle contribution piochée dans sa collec perso)
À écouter également, un cylindre Edison de Ferera un peu plus loin sur cette play list.- C.L.


A’oiaKimo Hussey – 2003
Uncle Kimo, as de l’aviation et de l’ukulélé, ici dans une belle interprétation d’un grand classique de John K. Almeida.- C.L.


Avec son UkuleleLoulou Gasté et les Sœurs Étienne – 1942
Le compositeur en personne, accompagné des sœurs Étienne imitant la guitare hawaiienne avec leurs cordes vocales. À cette époque, Loulou Gasté assurait la pompe derrière Django dans le Quintette du Hot Club de France.- C.L.


Ukey-UkuleleAkamai Brain Collective – 2007
Abe Lagrimas, ukulélé et drums, Randy Wong, bass, dans leur détonant mélange jazz, blues, latin, classique, pop et ici, exotica, avec cette composition de Perry Botkin qui ouvre le CD Paradise Lost and Found. – C.L.


Zumba que zumbaMaracaibo – 1972
(une sélection Philippe Gemgembre-8cordes)
Musique du Vénezuela, où depuis le XVIe siècle on joue sur le cuatro et autres petits instruments à cordes simples, doubles ou triples, grands comme des ukulélés. – C.L.


Bora Bora I Love YouMarie Mariteragi (1960)
Née à Hikuera, aux Tuamotu, le 3 mai 1926, Marie Temoko Mariteragi Bourgerie a débuté avec Simon, Matapo et Alec Salmon à l’hôtel Les Tropiques de Papeete, où, à partir de 1957, la formation d’Yves Roche l’accompagne. En août 1959, elle monte une troupe de danse à Honolulu, puis en 1960 se produit au Bora Bora bar de San Francisco où elle chante ce Bora Bora I Love You.
Marie Mariteragi nous à quittés le 27 Avril 1971. – C.L.


La fille des îlesOrchestre Petiot (1979)
(une sélection 8cordes)
Derrière cette anonyme fille des îles on reconnaîtra bien sûr la célèbre Aloha, héroïne de la chanson de Loulou Gasté Avec son ukulélé, ici accompagnée de l’Orchestre Petiot et chantée par John Gabilou, qui trois ans plus tard, en 1981, décrochera sous le nom de Jean Gabilou la 3e place pour la France au concours de l’Eurovision avec la chanson ‘‘Humanahum’’.

Maurice Charles Manutai Tauru, dit « Petiot », est né à Tahiti en 1940 et a débuté à l’âge de 17ans au Royal Tahitien en accompagnant à la guitare Marie Mariteragi. Après un séjour en métropole, il revient en 1962 à Papeete pour fonder les Barefoot Boys, puis l’Orchestre Petiot et la maison de production Studio Petiot. Virtuose de la guitare, mais aussi d’autres instruments : ukulélé, accordéon, violon, contrebasse, trompette, clarinette, saxophone, Petiot accompagne toutes les vedettes tahitiennes, Loma et Gabilou avec les Barefoot Boys, mais aussi Esther Tefana et bien d’autres … à la scène comme sur des dizaines de disques.
Depuis 1984, Petiot avait choisi de se consacrer à la musique religieuse, dirigeant la chorale de l’église Saint-Paul de Mahina, composant plus de 500 mélodies ou arrangements pour accompagner les paroles de la Bible. Il dirigeait aussi son école de guitare. Mais en 2009, paraissait ‘‘Ma guitare et moi’’, une compilation d’anciens enregistrements, son 61e CD, et le 10 décembre dernier, à To’ata, Petiot fêtait ses 70 ans lors d’un grand concert come-back de plus de quatre heures qui réunissait sur scène un orchestre de dix musiciens et une vingtaine d’invités prestigieux.
Gabriel Lewis Laughlin, dit John Gabilou, dit Jean Gabilou, né à Papeete le 28 février 1944, reste le plus émouvant des crooners tahitiens. Pour preuve ce ‘‘Tata uro ura’’ où il s’accompagne simplement à l’ukulélé 8 cordes. – C.L.


La fille des îlesDavid et les Tamarii Tipaerui
(une sélection 8cordes)
Autre version par un trio de Papeete de cette même fille des îles d’après Carlès-Pills et Loulou Gasté, qui, si elle ne se souvient cette fois que du refrain de la chanson, l’offre en version française et traduction tahitienne, et s’accompagne sur un authentique ukulélé polynésien.
On notera que la partie en français conserve la prononciation you-kou-lé-lé de l’original, quand celle en reo maohi retrouve le ou-kou-lé-lé originel. – C.L.


Le gendarme de TahitiHenri Génès (1960s)
Après la Tantina de Burgos et le Facteur de Santa Cruz, le truculent Henri Génès se devait de célébrer à son tour le mutoi de Tahiti en ce tout début des années soixante, quand le tamouré atterrissait sur la piste du Club Saint-Hilaire à Paris quelques heures seulement après que le premier avion eut décollé de celle de l’aéroport de Faa’a à Papeete.
On reconnaît sur cet enregistrement la guitare hawaiienne d’Angelo (Marcangelo Petisy), un élève de Gino Bordin qui avait fondé peu de temps auparavant le célèbre orchestre Hawai-Club de Paris. – C.L.


Noa tu ateateaMarie Mariteragi (1960s)
(une sélection 8cordes)
Reine de la musique kainga et des rythmes paumotu, Marie Mariteragi appartenait à une grande famille de musiciens et danseurs originaire des Tuamotu, dont une des plus célèbres représentantes fut sa jeune sœur Emma Terangi (1938-2000). Marie et Emma ont eu l’honneur de figurer côte à côte sur un même timbre que la Poste de Polynésie française émit en 2001. – C.L.


Tiare au mauMarcela Zmoska & Arnost Krejcif (1992)
Quand Prague rêve au paradis des mers du Sud, l’ukulélé d’Arnost Krejcif et la voix de Marcela Zmoska s’enlacent sous les mille lucioles iridescentes que le chatoiement des pampilles en cristal de Bohème du lustre monumental piquette au firmament dans le grand salon Jugenstil sécessionniste de l’Hôtel Europa. – C.L.


Pame Sti HonoloulouBezos’ Hawaiian orchestra – (1930s)
À partir des années 1920, les orchestres d’Athènes introduisirent eux aussi ukulélés et guitares hawaiiennes dans leurs formations. Celui de Kostas Bezos (1905-1943), un des plus célèbres de l’époque, enregistra ainsi quelques chansons célébrant les paradis des mers du Sud, dont ce Partons pour Honoloulou chanté en tyrolienne grecque. – C.L.


Taua I Ta HuahuaJohnny Ukulele – (1960)
Wiliam Pitt Leleiohaku, frère du roi David Kalakaua, signe cette composition en 1871. Johnny Noble la publie en 1929, puis en langue anglaise en 1936 sous le titre Hawaiian War Chant qu’un enregistrement de 1939 par Tommy Dorsey rend célèbre dans le monde entier. Depuis, elle a connu des centaines de versions adaptées à chaque époque. Celle de Johnny Ukulele correspond à la mode exotica lounge des années 1950-60 et son indispensable vibraphone.
Pour l’historique de cette chanson, se reporter au billet sur Billy Kanui et les commentaires qu’il suscita. – C.L.


BabylonOld Blind Mole Orkestra – (2010)
Titre d’ouverture de The Good The Bad and The Bitch, le nouveau CD de OBMO dont on trouve compte-rendu ici-même avec les liens qui mènent vers l’œuvre en son entier et toutes les informations nécessaires à la découverte de ce band indispensable. – C.L.


Careless LoveYan Yalego – (2010)
Extrait du nouveau cru de notre troubadour des coteaux d’Aix-en-Provence, ambassadeur de l’ukulélé français dans le monde entier, jusqu’aux confins antipodiques. État de ses voyages sur son site et sur sa page d’actus. – C.L.


Chorinho em ItapevaFernando Cavaco – (2010)
Le cavaquinho, cousin germain brésilien de l’ukulélé hawaiien, pétille au Club du Choro de Paris avec Roda do Cavaco et Fernando Cavaco. Le Brésil connaît le cavaquinho depuis fort longtemps. En 1820, après le naufrage de l’Uranie, Rose de Freycinet atteint Rio de Janeiro et note dans son journal « …nous entendons un artiste jouer supérieurement de la guitare avec un instrument grand comme la main. Cet homme en tire un parti extraordinaire et des sons étonnants »
Plus de détails sur le cavaquinho et autres cousins de l’ukulélé dans le fil du forum. – C.L.


Folias al timple tenerifeMusique des Canaries
Autre cousin germain de l’ukulélé, des îles Canaries celui-là, le timple se signale par la bosse de camélidé qu’il porte au dos, et les cinq cordes tendues au-dessus de sa table – à celles de l’ukulélé, s’ajoute un Ré grave placé en 1ère corde (Sol-Do-Mi-La-Ré).
(une sélection 8cordes)
Plus de détails sur le timple et autres cousins de l’ukulélé dans le fil du forum. – C.L.


Mama iti e (ça fait pitié)Eddie Lund & His Tahitians – (circa 1959)
Pianiste originaire de Portland, Oregon, Eddie Lund vient passer un mois à Papeete en 1936, rentre chez lui et retourne en 1938 s’installer définitivement à Tahiti. Dès lors, il joue avec les petits orchestres locaux, compose, arrange les mélodies locales, les signe aussi, et enregistre sous son nom une multitude de disques sur lesquels on retrouve, parmi beaucoup d’anonymes, Marie Terangi, Les Alouettes, Bimbo et toutes les stars du Tahiti Belle Époque.
Partition de  »Mama iti e papa e » dans le forum, sur le fil consacré au répertoire polynésien.. – C.L.
(une sélection 8cordes)


Slack Key UkuKen Emerson – (2003)
Kenny est un maître à la guitare slack key, à la guitare hawaiienne et à l’ukulélé. Il a beaucoup enregistré sous son nom depuis les années 1970, quand The Emerson Brothers, (Kenny et son frère Phil) jouaient à Hawaii avec Gabby Pahinui, Sol K. Bright, Moe Keala, Barney Isaacs… et raflaient tous les awards. – C.L.


Ukulele Jean Sablon – (1928)
Le 3 décembre 1928, Jean Sablon enregistre à Paris, Ukulele, une chanson accompagnée par deux pianistes, Georges von Parys et André Sab (pseudo d’André Sablon, frère de Jean), qui en a composé la musique. Jean Uhl a signé le texte. Columbia refuse cette maquette qui ne sera jamais pressée ni distribuée. Mais de novembre 1929 jusqu’à fin mars 1930, Jean Sablon chantera Ukulele au Théâtre de la Renaissance dans Music-hall, comédie dramatique de Charles Méré.
(merci Uncle d’avoir déterré cette pépite)- C.L.


Song For Anna Ohta San – (1976)
En 1973, l’ukuléliste hawaiien Ohta San, aka Herbert Ohta, collabore avec le compositeur français André Popp à un album dont l’un des titres, Song for Anna, se vendra à plus de 6 millions d’exemplaires à travers le monde.
Ici, version enregistrée live, en solo, sans les orchestrations. – C.L.


Mona LisaIZ – (1990’s-2001)
Depuis son décès en 1997, de nouveaux enregistrements du génial Israel Kamakawiwo?ole surgissent sans cesse, et sans que l’on sache toujours s’il s’agit de définitifs restés au tiroir ou de bouts d’essais post-tripatouillés post-mortem. Telle cette Mona Lisa qui sourit comme celle du King, louche vers l’originale 1950 par Nat King Cole – version nappée des cordes de Les Baxter arrangées par Nelson Riddle -, et rit dans son impériale, plus fort que Duchamp et Picabia réunis. – C.L.


Paoa Bora BoraChants de Bora Bora – (circa 1950)
Surtout connu pour ses photographies de vahinés, Sylvain fut aussi le fondateur de Radio Tahiti et de Mareva, le premier label discographique tahitien, et dédié à la musique locale enregistrée sur place, en Polynésie.
Ici, la danse Paoa de Bora Bora. – C.L.
(une sélection 8cordes)


E ‘Liliu’ EJesse Kalima – (1974)
Jesse Kalima (1920 – 1980), précurseur de poids. À quinze ans, en 1935, il remporte le Hawaii Amateur Championship avec sa version de Stars and Stripes Forever à l’ukulélé solo ; puis le premier, il utilise le G low bass et électrifie l’instrument dans son groupe, fondé en 1938, dont le nom – A 1,000 lbs of Melodies – évoque la demi-tonne de charge utile de Jesse et ses imposants frangins, Honey et Albert, plus tard encore alourdie du fiston Kalima Junior. – C.L.


En écoutant l’ukulélé Gino Bordin – (1934)
Au début de l’été 1934, Gino Bordin et son orchestre hawaïen gravent En écoutant l’ukulélé chanté en duo par Guy Berry et Gaston Andrieu. Pathé (PA 187) réédité sur le CD : Gino Bordin…Virtuose de la guitare hawaiienne, Grass Skirt Records. – C.L.


Jesu, Joy Of Man’s DesiringGordon Mark – (2002)
On sait l’influence de la musique tudesque à la cour des derniers rois et reine d’Hawaii. Gordon Mark, ancien professeur à l’Université d’Hawaii, a perpétué cette tradition de l’ukulélé classique, la nourrissant même de nouvelles compositions, comme son Oriental Fantasy for ‘ukulele and orchestra que le Honolulu Symphony interpréta en 1979. – C.L.


Avec son ukuléléColette Renard – (1974)
Le succès immédiat que rencontra à sa création en 1942 cette chanson de Loulou Gasté tenait beaucoup dans l’ambiguïté des paroles de Carlès et Pills où le mot ukulélé semblait désigner bien autre chose qu’un instrument de musique exotique : « Toute la nuit sur la plage, elle vendait ses avantages, avec son uku, avec son uku, avec son ukulélé ». Plus de trente ans après les interprétations de Jacques Pills, Raymond Legrand, Patrice et Mario, Reine Paulet, l’équivoque persistait assez pour que Colette Renard (qui avait épousé son chef d’orchestre Raymond Legrand en 1969) ajoute la petite Aloha et son ukulélé aux Joueur de turlututu, aux  »Demoiselle et ses Nuits, », Filles de La Rochelle et autres gaillardes de son chapelet de chansons polissonnes pour lesquelles elle était alors le plus réputée. – C.L.
(Triste mise à jour : Colette Renard est décédée le 6 octobre 2010, alors que la princesse de Savoie venait de remettre à l’honneur au Crazy Horse son répertoire osé, et nous avait ainsi donné l’idée d’inclure cette chanson ukulélesque à notre playlist)


Ukele SongFrank Ferera – (1910’s)
Peut-être le tout premier enregistrement d’un solo d’ukulélé, gravé sur cylindre Edison par Frank Ferera, musicien aussi brillant que prolifique, dont nous évoquions la carrière ici-même. – C.L.


Night OwlCliff ‘Ukelele Ike’ Edwards– (1933)
Cliff Edwards savait amuser la galerie en faisant la trompette avec sa bouche. Il était aussi capable de l’émouvoir de sa voix de crooner, et ceci bien avant qu’il n’endosse le tuxedo de Jiminy Cricket et entonne « When You Wish Upon A Star » pour Walt Disney. – C.L.


On FireKa’au Crater Boys – (1994)
Toute une nouvelle génération de joueurs vint se brûler les doigts aux flammes de cet ukulélé que Troy Fernandez venait d’embraser sur la plage de Makaha. – C.L.


A Ori AJoseph Racaille – 2000)
Cueillie dans le CD Racaille à Hawaii, cette chanson en langue tahitienne de Joseph Racaille permet d’entendre l’Ukulélé Club de Paris, qui jouait déjà sur un de ses albums précédents, ainsi que sur celui de Tony Truant, aux côtés des Dignes Dindons. – C.L.


A hani to’u e pererauEnsemble Tauhiti – (circa 1950)
Autre jolie chanson enregistrée au tout début des années 1950 à Tahiti par Sylvain pour son label Mareva.
(une sélection 8cordes)
Ahani to’u e pererau e : Si j’avais des ailes
Mai te manu e mau’e rà : Comme l’oiseau vole vers le soleil
I rere te atu : Je volerai vers toi
Transcription et accords en pdf par koa sur le fil de discussion du forum consacré au répertoire polynésien. – C.L.


Lulu’s Back In TownLyle Ritz – (1995)
Qui dit ukulélé-jazz dit Lyle Ritz, le virtuose passant avec une même swingante aisance de l’un des plus grands instruments à quatre cordes, la contrebasse, à l’un des plus petits, l’ukulélé. – C.L.


Pale Potomac MoonArthur Godfrey – (1958)
– En pleine gloire télévisuelle, Arthur Godfrey abandonne un instant les clairs de lune à Waikiki pour ceux qui auréolent la nuit sur le fleuve Potamac. Sans pour autant délaisser le Vega Baritone à son nom.
Biographie du Old Redhead ici-même. – C.L.



 

– C.L.